Cette sortie obligeait les participants à un rendez-vous bien matinal, mais la journée s’annonçait radieuse. Le départ de l’autocar s’est fait, comme prévu, à 7 heures précises et deux heures plus tard notre groupe se trouvait au centre de Collioure.

Une courte marche le long de la mer nous a permis de rejoindre la maison du fauvisme où notre guide nous attendait pour un parcours pictural. Face à la grande bleue elle nous a fait revivre la découverte par Henri Matisse de ce port catalan en 1905, insistant sur la force de l’émotion de l’artiste face à ces couleurs éclatantes, une émotion qui allait donner naissance au fauvisme.
Un autre peintre, ami de Matisse, André Derain, allait bientôt lui emboîter le pas et partager son enthousiasme pour la lumière du lieu. Des reproductions de toiles de ces deux artistes, placées aux endroits qui les avaient inspirées, ponctuent le parcours. A chaque étape nous avons bénéficié d’explications détaillées portant sur l’œuvre et sur son modèle. L’église Notre Dame des Anges, qui abrite un ensemble de retables baroques, n’a pas été oubliée. Celui du maître-autel, particulièrement imposant avec sa profusion de dorures, nous a plongés dans une esthétique bien éloignée du fauvisme.

La deuxième étape, à quelques kilomètres, nous a fait découvrir l’anse de Paulilles et son atelier de restauration de barques catalanes. Le responsable, Samuel Villevieille, nous a présenté les différents matériaux et techniques de construction. Le lien avec Sète a pu se faire aisément puisque cet atelier est en charge de la restauration d’une barque de jouteurs, et qu’il participe à Escale à Sète ; rendez-vous fut donc pris pour la prochaine édition, en 2018.
Il était grand temps de prendre un bon repas, ce qui fut fait dans un restaurant de Banyuls au cadre remarquable. De l’avis des convives, la qualité du repas fut largement à la hauteur du cadre.
Les routes étroites et sinueuses des derniers déplacements avaient occasionné du retard sur l’horaire prévu et nous n’avons malheureusement pas pu consacrer beaucoup de temps au musée Maillol. De plus, nous n’étions pas en mesure de retarder l’heure du départ. Nous avons donc assuré M. Berta-Maillol qu’une visite approfondie serait consacrée ultérieurement au musée.
Au retour nous avons à nouveau longé cette belle côte vermeille et pu ainsi profiter de sa lumière et de son soleil.
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