La première sortie de l’année, une sortie de proximité, nous amenait au musée des moulages logé dans le campus de la faculté des lettres. Le rendez-vous y était fixé à 10 heures. C’est avec un léger retard ( un contretemps dans les transports en commun) que nous avons démarré la visite. La guide nous a rapidement retracé l’histoire de la collection née à la fin du XIXe siècle.
Le commentaire était centré sur la statuaire grecque, considérée comme l’idéal absolu: la leçon de l’antique que tout artiste se devait d’assimiler.
Nous nous sommes arrêtés devant les monuments de l’Acropole d’Athènes, admirant entre autres la statue d’Athéna, les métopes de la frise des Panathénées et la statuaire monumentale des frontons. Ces œuvres ont été l’occasion de nous rappeler les épisodes mythologiques de la naissance de la ville.
C’est la statue du «Doryphore» (porteur de lance), qui nous a fourni l’exemple-type du canon masculin, ses proportions et sa posture ( contraposto). Les originaux qui ont donné naissance à ces copies en plâtre ont été retrouvés après des siècles d’abandon; toutes ces statues ont perdu leur polychromie, la plupart sont mutilées.
Jusqu’à une époque relativement récente on les restaurait en les complétant. Auguste Rodin, fasciné par l’antique, estimait que ces œuvres incomplètes gardaient un puissant attrait, que de ces «fragments divins» naissait une œuvre nouvelle. L’exposition temporaire de 8 bronzes prêtés par le musée Rodin nous en fournissait la preuve. Notre guide nous a présenté deux torses qui gardent les traces du travail de l’artiste.


La statuaire égyptienne et romaine mériteraient une autre visite mais il était temps de reprendre contact avec la modernité, en l’occurrence la création dans les années 60 du campus.
Nous avons bénéficié des compétences d’un autre guide et c’est M. Azéma qui nous a exposé les lignes directrices qui avaient inspiré ce projet.
Les architectes ont eu la volonté d’assurer un équilibre entre nature et culture. Ils ont laissé une large place à la végétation ainsi qu’à l’eau. Ils ont également eu le désir de créer un environnement à dimension humaine en ménageant des chemins et des lieux d’échange.
Enfin, les bâtiments ont été conçus avec un souci d’originalité et l’idée d’y intégrer des œuvres d’art. La météo nous étant particulièrement favorable, nous avons pu déambuler à notre aise, découvrant plusieurs bâtiments dont la bibliothèque universitaire. Certains bâtiments sont en cours de rénovation, d’autres ont déjà été modifiés et agrandis afin d’accueillir un nombre croissant d’étudiants.
A l’issue de notre parcours nous avons retrouvé le portail monumental de Vasarely dont les grilles donnent toujours une étonnante illusion de volume. M. Azéma nous a signalé la possibilité d’autres visites plus spécialisées aussi bien sur le site de ce campus que sur celui de St Charles. Nous en avons pris bonne note et nous nous sommes séparés sur ces perspectives de visites complémentaires.
Pour aller plus loin:

Il existe un ouvrage édité par la DRAC occitanie disponible en ligne sur son site ( ressources documentaires, collection duo) intitulé:
Le campus de la faculté des lettres et Sciences humaines de Montpellier une création architecturale et artistique des années 1960
L’équipe des Amis du Musée Paul Valéry.
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