
Pour cette sortie du mois de février, nous avons choisi une destination à la fois proche et mal connue : le Musée Régional d’Art Contemporain de Sérignan. Cette visite pouvant être associée à un repas dans un restaurant de la ville, deux groupes furent constitués. Celui du matin s’est retrouvé au restaurant où un menu complet et délicieux les attendait. Il a été fort apprécié de tous. En début d’après-midi, les deux groupes avaient rendez-vous directement dans le hall du musée où notre guide nous attendait.
Après une courte présentation de l’historique du bâtiment, nous avons pris le chemin des salles de l’étage pour découvrir l’exposition conçue par Simon Starling « A l’ombre du pin tordu », elle-même subdivisée en quatre projets.
Le premier, « Red, Green, Blue, Loom Music » nous a tout d’abord mis en présence, à la fois visuelle et auditive, d’un piano mécanique qui joue tout seul, grâce à un procédé qui s’apparente à celui des machines à tisser de la même époque ( XIXème siècle). Ces cartes perforées ont été utilisées pour une partition musicale transformée en pièce textile.
Le deuxième projet « At Twilight » propose un tout autre type de « tissage » puisqu’il s’agit d’une hybridation entre une pièce de théâtre d’un dramaturge irlandais et du théâtre traditionnel japonais Nô. Chaque personnage est représenté par un masque inspiré par le travail d’artistes contemporains, en fond vidéo nous avons assisté à la danse du faucon.
La troisième partie nous transporte à Mexico ; une vidéo fait dialoguer passé et présent. Elle nous ramène en 1953, lors de l’inauguration du musée « El Eco » qui a vu une toute jeune danseuse se produire. Nous retrouvons cette même danseuse, plus de soixante ans plus tard, évoluer dans le même espace formant ainsi une évocation éloquente du temps qui passe.
La dernière partie nous amène aux Etats-Unis, à Ellis Island, passage obligé pour les migrants européens au début du XXème siècle. En se basant sur des documents photographiques, l’artiste a fait reconstituer tenues et instruments traditionnels pour évoquer leur souvenir.
Ces quatre propositions ne sont pas d’un accès aisé, les explications et commentaires de notre guide nous ont été précieux pour une meilleure appréciation du travail de cet artiste.
Ce guidage nous a été tout aussi indispensable pour découvrir quelques pièces de la collection permanente. Nous avons été mis en présence d’œuvres très diverses : certaines utilisent des matériaux inattendus, d’autres exploitent de manière originale des techniques comme la photographie, d’autres enfin explorent les rapports entre abstraction et figuration.
Il restait très peu de temps pour s’immerger dans l’installation imaginée par Maxime Rossi et intitulée « Christmas on earth continued » Un tube américain des années soixante est prétexte à de nombreuses reprises sonores associées à des vidéos, des objets divers (vêtements, pochettes de disques), recréant l’ambiance psychédélique de l’underground de cette époque.
C’est sur cette dernière exposition que notre visite de découverte de l’art contemporain s’est terminée.
L’équipe des Amis du Musée Paul valéry.
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