23 mai 2018: Saint-Rémy-de-Provence

Malgré un départ légèrement retardé du fait de la difficulté de trouver des places de stationnement, la place Stalingrad n’étant pas accessible en prévision d’un événement, nous fûmes néanmoins à l’heure prévue à notre premier point d’arrêt, en périphérie du centre historique de Saint-Rémy-de-Provence.

Nous avons rejoint à pied, en traversant le marché provençal, le Musée Estrine où Mme la conservatrice nous attendait pour une visite guidée de l’exposition temporaire «Bernard Buffet, la collection Pierre Bergé» et un aperçu de la collection permanente (essentiellement consacrée au cubisme).

En préambule, la conservatrice nous rappelle que, lorsque Pierre Bergé (1930-2017) fait la connaissance de Bernard Buffet (1928-1999), l’artiste est déjà célèbre; il vivront, à partir de 1950, 8 ans de totale complicité. Les tableaux présentés dans cette exposition appartiennent à une collection doublement «particulière». Pour la majorité d’entre eux, ces tableaux ont été donnés par l’artiste à son compagnon, Pierre Bergé, dont il a inscrit le nom au dos de la toile. Les autres ont été achetés par Pierre Bergé ou donnés par la famille. Cette collection a donc une valeur particulière à ses yeux, témoin de sa vie avec l’artiste.

Ces vingt-trois tableaux offrent un raccourci éloquent de l’évolution de l’art de Buffet, avec une affirmation de la suprématie du trait noir, incisif qui cerne les formes et une évocation de tous les genres abordés par l’artiste à cette période.

Les paysages: adepte des ciels gris, des couleurs sourdes, des harmonies subtiles, il ne peint que des paysages inhabités

Les portraits: les portraits ou auto-portraits qu’ils réalisent accentuent la maigreur des silhouettes, les mains effilées, les membres anguleux

les natures mortes: la loi des perspectives est rarement respectée avec une prédilection pour les constructions géométriques.

Les nus: exercice obligé, le nu tient une place importante dans son œuvre. Membres décharnés, corps amaigris, des visages presque semblables de l’homme et de la femme.

Après une présentation dynamique, largement commentée, la conservatrice nous mena au travers de l’exposition permanente, de l’oeuvre d’Albert Gleizes, de ses débuts figuratifs à ses recherches plus abstraites, en passant par la salle dédiée au post-cubisme, pour terminer par celles consacrées aux grandes abstractions.

Après un photo de groupe devant le Musée, il était déjà l’heure de nous rendre au restaurant à quelques minutes à pieds, privatisé pour l’occasion où nous étions attendus pour un repas de qualité. Tous les participants, satisfaits, étaient prêts pour la suite du programme.

A l’heure dite, le bus s’arrêta devant le restaurant pour nous acheminer vers le deuxième objectif de cette journée: Saint-Paul de Mausole où séjourna Vincent Van Gogh dont nous avions pu apprécier le film «la passion Van Gogh» en décembre lors d’une de nos soirées cinéma.

Notre guide conférencier de Provence, Andrew, de double nationalité française et américaine, peintre lui-même, nous attendait sur le parking du site archéologique de Glanum pour démarrer cette visite. Nous ne pouvions pas passer devant les superbes monuments à l’entrée du site sans nous arrêter pour les admirer. Le plus imposant, monument des Julii ( qui a donné son nom à Saint Paul de Mausole) est un cénotaphe en trois parties: un socle sculpté, un arc à double entrée et enfin une tholos ( temple circulaire). Les quatre faces de la base sont ornées de bas-reliefs bien cernés représentant des scènes de combat ( chasse de Calydon, mort de Patrocle) d’inspiration hellénistique. L’arc triomphal voisin est également décoré de sculptures représentant des captifs. Nous avons quitté ce site antique en passant sous la voûte à caissons de l’arc.

Puis nous pouvions nous diriger vers l’allée d’accès à la maison de santé Saint-Paul, ancien monastère doté d’un beau clocher roman typiquement provençal en suivant un parcours longé de plus de vingt reproductions exceptionnelles des tableaux les plus connus, présentées en grand format dans leur lieu de création.

En effet, Van Gogh, hospitalisé à Arles a été transféré le 8 mai 1889 à l’asile Saint-Paul de Mausole. Fasciné par la qualité de la lumière et la beauté des paysages, très inspiré dans un environnement accueillant, l’artiste réalise 143 huiles et plus de 150 dessins en l’espace d’un an. Van Gogh quittera Saint-Rémy le 16 mai 1890, deux mois avant sa mort.

Avec les commentaires avisés de notre guide, nous avons pu découvrir le petit cloître roman classé (XI et XIIèmes siècles) constitué de galeries ornées de chapiteaux, certains à décor végétal, d’autres historiés, sa chapelle, le promenoir articulé autour d’un jardin fleuri donnant à la pierre toute sa grandeur, la chambre de Van Gogh et le lieu où les «soins» étaient prodigués.

Nous avons terminé notre visite dans le jardin où Van Gogh s’est souvent promené et où nous avons également pu admirer le paysage qui l’avait tant inspiré.

16h15, la visite terminée et le ciel en train de changer, nous pouvions prendre le chemin du retour après cette journée féconde en découvertes, à la satisfaction de tous les participants.

L’équipe des Amis du Musée Paul Valéry de Sète

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