5 octobre 2018: Lodève

Notre destination étant proche, nous avions décidé de pratiquer le co-voiturage pour cette journée à Lodéve. A 10h15, les Amis du Musée Paul Valéry inscrits étaient tous présents au point de rendez-vous sur le parking du centre commercial.

Trois minutes plus tard, nous étions réunis à l’entrée de la «Manufacture de la savonnerie», unique annexe de la Manufacture nationale de tapis de la Savonnerie des Gobelins où nous attendait notre guide pour découvrir ce trésor du patrimoine français.

Des travaux de réfection du bâtiment venaient de débuter mais n’ont pas, fort heureusement, perturbé notre visite.
C’est sur ce lieu que se tissent des tapis d’exception de style ou contemporains destinés aux ambassades, aux monuments nationaux, au Palais de l’Elysée, perpétuant une technique de tissage qui se transmet depuis plus de quatre siècles et maintenant à un niveau d’excellence la tradition des métiers de haute lice.

A partir d’un modèle réalisé par un artiste et agrandi à l’échelle d’exécution, les liciers doivent proposer une interprétation, faire un essai technique à valider par l’artiste. De douze mois à sept ans seront nécessaires à la fabrication du tapis suivant sa taille.

 

La visite fut passionnante, occasionnant de nombreuses questions … Il était déjà l’heure de partir.

Direction l’hôtel « restaurant de la paix », où une équipe aguerrie nous attendait pour nous servir, dans le temps imparti, un copieux déjeuner. Après ce déjeuner fort apprécié, nous étions prêts à rejoindre, quelques centaines de mètres plus loin, le nouveau musée de Lodéve qui venait de rouvrir ses portes cet été après 4 ans de travaux.

Notre guide nous a d’abord fait découvrir l’exposition temporaire «Faune fais moi peur! Images du faune de l’Antiquité à Picasso» qui s’inscrit dans le réseau « Picasso-Méditerranée 2017-2019 ».

Entre mythes et représentations, l’exposition évoque les différentes facettes de cet être mystérieux: hybride, espiègle, érotique… En faisant dialoguer des œuvres d’époques et de techniques différentes, l’exposition montre à quel point le sujet a toujours fasciné et inspiré les artistes.

Riche de 170 œuvres – peintures, sculptures, dessins, estampes et céramiques – datant du Ve siècle avant J.-C. au XXe siècle, l’exposition est rythmée par les représentations facétieuses, tendres ou enfantines du faune que réalise Picasso, à partir de son séjour à Antibes en 1946.

Un petit quart d’heure de détente avant de passer à la deuxième partie de la visite destinée à nous faire traverser le temps grâce à trois parcours en immersion dans l’Histoire de la Terre, la Préhistoire et la sculpture de Paul Dardé.

« Traces du vivant » : 700 m² en immersion dans l’Histoire de la Terre depuis 540 millions d’années.
Après avoir traversé la vertigineuse salle du temps, nous découvrons les animaux et plantes disparus qui ont peuplé notre territoire.

Le Musée couvre 540 millions d’années de l’histoire de la Terre à partir de fossiles uniquement prélevés localement permettant de suivre le fil des allées et venues de la mer, le mouvement des continents, les changements climatiques, l’activité des volcans.

Chaque salle nous plonge dans une période géologique – Carbonifère, Permien, Trias, Jurassique, Miocène… – avec ses paysages, ses animaux et ses plantes.

Des multimédias permettent de comprendre la formation des continents, l’évolution des espèces ou encore le travail des chercheurs.


« Empreintes de l’Homme » : la Préhistoire racontée comme une série avec humour, inventivité et poésie; objectif: dépoussierer la Préhistoire grâce à une douzaine de multimédias consacrés à la fin de la Préhistoire et tout particulièrement au Néolithique (entre 4500 et 2500 ans av. J.-C.), période méconnue du grand public.

C’est au cours de cette époque que les Hommes vont petit à petit changer de mode de vie. De chasseurs-cueilleurs, ils deviennent progressivement agriculteurs et éleveurs. Sur le territoire, c’est le temps des premiers villages, des grottes citernes, des dolmens, des grottes sépulcrales et des premières mines de cuivre.


« Mémoires de pierre » : un nouveau regard sur Paul Dardé (1888-1963), sculpteur: 600 sculptures et 3000 dessins

Après avoir connu une gloire fulgurante en 1920, Paul Dardé décide de revenir dans sa région natale pour y réaliser son rêve de décentralisation artistique. Il n’aura alors de cesse de se battre pour construire une œuvre libre et personnelle, au prix d’une grande précarité matérielle.

La collection est principalement composée du fonds d’atelier du sculpteur (croquis, études, photos, écrits et outils) ainsi que d’œuvres abouties permettant de cerner le travail de l’artiste, ses préoccupations et les techniques utilisées. Les cinq salles créent une ambiance d’atelier et présentent tour à tour l’artiste, les techniques, ses sujets de prédilection et ses grands projets.

17h30, nous pouvions reprendre nos voitures après ce voyage dans le temps à une heure de chez nous.

L’équipe des Amis du Musée Paul Valéry de Sète.

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