Vendredi 22 février, nous étions de nombreux Amis du Musée Paul Valéry à nous retrouver pour découvrir la nouvelle exposition de printemps de notre Musée Paul Valéry « CharlElie Couture – Passages » proposée au public jusqu’au 28 avril.
Guidés par Caroll Charrault, nous avons commencé par une présentation de cet artiste pluridisciplinaire, photographe et peintre, autant que compositeur et poète, inscrit dans un courant multiste dont il est un des fondateurs/théoriciens.
L’exposition présente 27 peintures qui portent la marque de l’univers urbain de New-York où l’artiste s’est installé en 2003 après le décès de son père, et a vécu jusqu’en 2017. Profondément affecté, il était désireux de donner à son oeuvre une nouvelle impulsion et a ressenti une correspondance intime avec cette ville qui refermait les plaies du 11 septembre. En écho à sa démarche de reconstruction personnelle, New-York tentait de redevenir une « ville debout ».
Entre les gratte-ciel traités dans des tonalités de noir de gris, les pathways (passages piétons) strient de leurs larges bandes blanches le noir opaque du bitume. « Ces lignes ont elles été tracées pour nous contraindre? Sont-ce des conseils ou des ordres? », s’interroge « le peintre qui chante ». Souvent un cerne noir ou blanc suggère une silhouette dans laquelle s’inscrivent les rues de New-York, parfois peuplées de passants anonymes. Dans le contraste violent des valeurs, la couleur s’invite comme par effraction.
Pour CharlElie Couture, artiste inclassable et singulier, l’oeuvre naît dans l’urgence d’un état, est le produit d’une conjonction de hasards, hors de toute préméditation. Elle inscrit en résonance le dedans et le dehors, emprunte tous les modes d’expression, toutes les techniques possibles pour mettre en forme et transmettre le ressenti.
D’une berge à une autre, d’un état d’esprit à un autre, son travail de plasticien permet de cerner toute forme d’écriture urbaine, s’affranchit des codes et refuse tout ce qui pourrait le figer: l’art est passage.
l’équipe des Amis du Musée Paul Valéry
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