Après un déplacement en covoiturage, nous avions rendez-vous devant l’office de tourisme d’Alès où nous attendait Noémie, notre guide. Tout en cheminant vers l’hôtel de ville, elle nous a conté l’histoire d’Alès.
Indissociable de l’histoire des Cévennes, l’histoire de la mine reste présente et a modelé le centre de la cité dans les années d’après guerre. Le centre ville historique ayant disparu, notre guide s’est attachée à l’histoire d’Alès et aux monuments ayant été épargnés lors de la reconstruction.
Les fouilles sur la colline de l’Ermitage ont permis de mettre au jour des vestiges d’habitats gaulois du Ier siècle avant J.C. Alès était alors une ville qui tirait profit de sa situation à la frontière de la Gaule indépendante et de l’empire romain pour établir un commerce fructueux. Au Moyen Age, Alès était une cité sur la voie Régordane (chemins de Saint Jacques de Compostelle) entre Le puy en Velay et Saint Gilles. Haut lieu de la Réforme, la ville comme toute la région s’est convertie au protestantisme. En 1629, assiégée par les armées de Louis XIII, elle capitule après un siège. Un tableau retraçant cet épisode trône dans le grand escalier de l’hôtel de ville achevé en 1752.
Ensuite, nous nous sommes rendus au fort Vauban, au Palais de l’Évêché, à la cathédrale Saint Jean Baptiste et au temple de style néo-roman.
Il était temps de se restaurer autour d’un repas cévenol à «l’Assiette Alèsienne».
En début d’après midi, Lætitia, Conservatrice adjointe, nous accueillait au musée Pierre André Benoît. Installé dans une bâtisse de style néo-classique, le château de Rochebelle est acquis par la ville d’Alès en 1989 pour accueillir le musée.
Pierre André Benoît, imprimeur, sculpteur et poète a fait don de sa collection d’œuvres d’art à sa ville natale et de ses collections littéraires à la BNF (réserves des livres rares et précieux). Au fil des salles, notre guide nous a fait découvrir peintures, gouaches, dessins, estampes et sculptures d’artistes comme Alechinsky, Braque, Bertini, Camille Claudel, Miro, Survage, Viera da Silva et bien d’autres.
L’une des grandes originalités de ces collections est le petit format, en particulier pour les livres d’artistes. Pierre André Benoît a ainsi collaboré avec André Breton, René Char Paul Claudel, Paul Eluard et d’autres auteurs.
Enfin, l’exposition temporaire accueille le dessinateur de presse, Willem, né aux Pays Bas mais travaillant en France (Charlie Hebdo, Siné mensuel, Libération). En partenariat avec le festival «Cinéma d’Alès», le musée expose des dessins de presse qui permettent de découvrir l’immense talent d’un artiste aussi ravageur que discret.
Il était l’heure de rentrer à Sète après cette journée qui nous a permis de mieux connaître cette ville.
Les Amis du Musée Paul Valéry
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