En prélude à notre AG du 6 février 2020, Stéphane Tarroux, conservateur du patrimoine au musée, en charge du suivi des restaurations, nous a accueillis pour illustrer et détailler les différents types de restauration à travers quatre tableaux. Pour les deux premiers, il s’agit de restaurations partielles, pour les deux derniers, il s’agit d’interventions très lourdes.

1er Tableau: Entrée du port de Sète par Toussaint ROUSSY (1847-1931):explications sur les matières «grasse» et «sèche» utilisées pour peindre. Roussy a inversé l’ordre habituel, ce qui, à terme, a nuit à la pérennité de ce beau tableau qui a dû être restauré.

2e Tableau: Fumeurs de kiff, 1887, par Auguste, Albert, Louis PAUL.
Cette huile sur toile, peinture orientaliste présentait 2 déchirures qui ont dû être restaurées à l’arrière de la toile. Avec le temps, le jaunissement du vernis ne permettait plus d’apprécier la transparence de la tasse. Le dernier problème était un défaut de tension de la toile qui fut corrigé par le restaurateur.

3e Tableau: La mort de Cléopâtre par Louis de BOULLOGNE, 1725, œuvre magnifique qui avait connu des problèmes de conservation provoquant des lacunes qu’il a fallu combler. Le nettoyage a permis également de retrouver la signature de l’auteur et l’attribution initiale a été modifiée.

4e Tableau: Diane rencontrant Venus par Jean TASSEL 1608-1667 Cette huile sur toile de grande qualité était en très mauvais état et une restauration d’envergure s’imposait. Stéphane Tarroux nous explique de façon détaillée la dépose des différentes couches de matière du tableau pour les détacher de la toile d’origine et la remplacer par une autre. Malgré et/ou à cause de cette restauration lourde, cette œuvre de grand format reste fragile, la restauration a permis de retrouver les effets de lumière d’origine.
Le conservateur nous explique les procédures différentes dans le choix des restaurateurs, selon que le tableau à restaurer est un dépôt de l’Etat ou propriété du musée.
Une fois qu’une œuvre est enregistrée dans les collections, elle est théoriquement «inaliénable». Il existe des exceptions, pour des motifs diplomatiques.
Pour terminer, Stéphane Tarroux répond aux différentes questions de nos adhérents très intéressés, elles sont d’ordre technique et portent aussi sur le coût des restaurations.
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