La sortie de février nous a menés au Musée de l’Ephèbe et d’Archéologie Sous-Marine qui propose l’exposition «Fortune à bord! Chronique de la Jeanne-Elisabeth» consacrée aux campagnes de fouilles de l’épave de ce bateau.
Tous les participants se sont retrouvés à 15h00 dans le hall du musée où notre guide nous a accueillis. Une carte animée restitue l’itinéraire (Stockholm, Lisbonne ,Cadix) de ce bateau de commerce suédois jusqu’à son naufrage, le 14 novembre 1755, à Maguelone.
La première salle permet de reconstituer la vie à bord. Nous découvrons cordages, poulies et fragments de voile mais aussi de nombreux éléments de vaisselle ( bouteilles, assiettes en étain ou en faïence, fourchettes). A chaque vitrine notre jeune et talentueux guide nous fournit explications détaillées et anecdotes permettant une meilleure compréhension de la vie quotidienne des marins au milieu du XVIIIème siècle. Avant de quitter cette salle, nous nous sommes penchés sur les instruments de navigation ( octant, compas, lunette) ainsi que sur l’armement ( canon).

La deuxième salle nous donne à voir la cargaison de la Jeanne-Elisabeth. C’est une tempête qui a provoqué son échouage et c’est aussi une tempête qui, en 2006, a rendu l’épave accessible. Malheureusement, elle a rapidement été pillée. Des 24000 piastres d’argent en provenance d’Amérique du sud, quelques centaines seulement ont été récupérées et sont exposées. L’essentiel du chargement était constitué de blé en vrac et de produits tinctoriaux (indigo, térébenthine, cochenille). Les navires marchands prenaient accessoirement des passagers et ce naufrage a coûté la vie à deux personnes, dont une jeune femme en route pour Marseille. Cet épisode a inspiré à un artiste, Jean-Michel Arroyo, une série de dessins également exposés dans cette salle. La dernière partie de l’exposition retrace l’histoire ( et l’enquête judiciaire) du sauvetage de la cargaison par les archéologues-plongeurs.
Nous ne voulions pas quitter le musée sans un aperçu des collections permanentes. Notre guide nous a donc présenté un très bel ensemble d’amphores de diverses origines ainsi que des éléments d’architecture navale. Nous avons achevé notre parcours par plusieurs pièces remarquables: un tableau de mosaïque fine (emblema) représentant une scène mythologique (le châtiment de Marsyas), un Cupidon et un Césarion en bronze et bien sûr, la remarquable statue de l’Ephèbe, trouvée en 1964.
Tout au long de cette visite, notre guide nous a fourni des explications claires et complètes, répondant volontiers à nos différentes questions.
Cette sortie, toute proche, nous a permis de remonter le temps.
Fabienne Schneider
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