Jeudi 30 septembre, après un acheminement en covoiturage, nous nous retrouvons à 10h devant l’office du tourisme pour suivre notre guide à la découverte de La Grande Motte, ville sortie des sables il y a 50 ans, avec une architecture audacieuse et visionnaire issue d’un projet fou d’un architecte humaniste et philosophe Jean Balladur

Tout est basé sur le principe d’opposition, de dualité, visant une perfection mathématique, architecturale et spirituelle.
Le béton, matériau de construction principal à La Grande Motte, comme l’avait fait avant lui Oscar Niemeyer pour Brasilia, est utilisé par Jean Balladur comme un support artistique en exploitant les possibilités plastiques infinies de ce matériau liquide.
Pour s’en convaincre, il suffit de lever les yeux et de regarder les façades des principaux bâtiments de la ville. Les motifs de béton apposés sur ces façades qui se répètent et s’inversent pour créer un rythme et conférer à chaque bâtiment son identité propre. Mais la Grande Motte n’est pas que du béton car plus de 70% de son emprise urbaine est dédiée aux espaces verts et arborés
Le quartier du Levant est la partie masculine de la ville, par ses pyramides droites, angulaires, érigées, et le Couchant est la partie féminine avec des bâtiments aux formes courbes, douces, mariées avec le végétal.
La grande pyramide, un des bâtiments emblématiques de la station, est la jonction entre ces deux parties, présentant une face droite indiquant le début du levant et une face courbée en direction du couchant.
A l’instar des bikinis de la Grande Pyramide, chaque bâtiment de la ville révèle un message formel et symbolique inscrit dans sa silhouette et sa façade.





Après un déjeuner copieux et de qualité au Yacht club dominant le port de plaisance, nous pouvions reprendre nos véhicules pour la deuxième partie de la journée: la ville d’Aigues-Mortes
Aigues-Mortes, cité médiévale, nait en 1240 de la volonté de Saint-Louis pour devenir un port à l’intérieur des terres d’où il partira en croisade en 1248 puis en 1270.
A l’abri des remparts, cette cité devient par son port en 1278 l’unique porte du royaume du sud puis en 1685 la prison du royaume pour les huguenots.
Notre guide nous mène devant les remparts du XIIIe siècle entièrement préservés en passant par les chapelles du XVIIe siècle des pénitents (gris: retable en stuc classé de Sabatier et blancs: fresque classée de X. Sigalon et tableaux de A. Glaize), et les ruelles pavées de la vieille ville.





Puis la tour de Constance, unique vestige du château construit sous Louis IX qui nous a permis, entr’autres de découvrir depuis les remparts des salins déclinant des mosaÏques de couleurs pour terminer par l’église Notre Dame des Sablons avec les 31 vitraux de Claude Viallat répartis en rosaces et fenêtres, réalisés par le maître verrier Bernard Dhonneur.
Le postulat: supprimer l’iconographie typique des églises pour proposer une symbolique des couleurs. Comme une signature, les motifs sont inspirés de l’éponge utilisée dans le midi pour peindre les cuisines


Après une journée bien remplie et ensoleillée, nous pouvions rentrer tranquillement toujours en covoiturage
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