Vendredi 4 février 2022: le paysage dans les collections du musée Paul-Valéry

En prélude à notre assemblée générale du 4 février 2021, Caroll Charrault, médiatrice du musée Paul-Valéry, nous a accueillis pour nous parler du « Paysage » à travers 6 tableaux des collections du musée.

1^er tableau exposé dans la salle bleue  : « Port de Cette » par Robert MOLS (1891) :

Paysage où le peintre représente des bateaux différents représentatifs des activités du port à cette époque. Il y insère aussi les premiers quartiers de la ville qui se développe, les premières constructions portuaires, seul St Clair n’est pas encore construit.

Mais le tableau est aussi une « marine » avec une grande importance accordée au ciel.

2^e tableau : « Mer calme à Palavas » par Gustave COURBET (1857)

Dans cette huile sur toile, Courbet cherche à capter la vision de l’espace et la matérialité du paysage de mer. Il n’y a pas d’horizon, sensation d’infini, on note les bandes longitudinales qui se superposent.

3^e Tableau : « Paysage de Provence » par René Seyssaud ()

Précurseur du Fauvisme, René Sayssaud (1867-1952) est très attaché à la Provence. Peinture liée au paysage et à la matière. On note la force du geste et de l’émotion. Le lien avec Van Gogh se fait.

4^e Tableau : « Blockzyl » (Hollande) par François DESNOYER (1955)

Le peintre fait partie du groupe Montpellier-Sète, il aura le titre de peintre de la Marine.

Cette huile sur toile montre le questionnement du peintre à propos de l’illusion de la réalité, il s’en détache pour nous donner sa propre vision. Il organise le tableau par le jeu des formes simplifiées et par celui des couleurs primaires et complémentaires.

 5^e tableau : « PORT de Sète » par Jean HUGO (1970)

 Jean Hugo est l’arrière-petit-fils de Victor Hugo, il est mort à Lunel.

Dans cette huile sur toile, le peintre cherche avant tout à simplifier et styliser les formes.

6^e Tableau : « COPAÏBA et Sète » par Philippe PRADALIE (1993)

Huile sur toile grand format 190 x 300 cm, elle fait partie d’une série de tableaux liés à Sète. Ici, il s’agit de friches industrielles sur le port. En premier lieu, on ressent une vision photographique, ensuite on constate qu’il y a peu de détails. Le tableau est avant tout une surface plane, on note l’importance de la lumière, c’est une peinture silencieuse, figée. Pradalié est sensible à la modernité, il regarde le monde par le prisme de la peinture.

Ce parcours se termine sur quelques citations sur la difficulté d’apprendre à regarder.