Jeudi 10 février 2022 : visite de l’atelier de Jean-Claude Durand-Boguet

Une douzaine de membres des Amis du musée Paul-Valéry se sont retrouvés jeudi 10 février devant le 39 ter (malgré les doutes de certains ce numéro existe bel et bien) du quai de Bosc où Jean-Claude Durand-Boguet a installé son atelier depuis qu’il a quitté le Beaujolais pour s’établir à Sète.

Fils de famille auquel il a été (vivement) conseillé de faire « un vrai métier » avant de faire « l’artiste », notre hôte a su faire les deux avec, explique-t-il, les hauts et les bas inhérents aux choses de la vie. Dans le vestibule de son atelier qui tient du cabinet de curiosités (objets hétéroclites inspirés des arts premiers) et du salon de « Friends » (canapés et fauteuils de cuir fatigués), il a présenté sa démarche qui l’a conduit de l’installation de mobiles métalliques au dessin de paysages.

Pour une exposition à Narbonne, chapelle des Pénitents bleus fin 2020, il a ainsi juxtaposé des feuilles de 150×150 qui composaient par métonymie une création d’un monde tellurique où l’être humain n’a pas encore imprimé son passage. Jean-Claude Durand-Boguet a en effet de l’univers une vision proche de celle des orientaux, faite d’équilibre fragile entre des forces contraires, où la place de l’homme n’est plus centrale. Au format (anthropocentrique) classique, le rectangle, il substitue donc plus volontiers le carré.

En passant dans l’atelier proprement dit (un ancien garage), on mesure l’exubérance créatrice du plasticien et on découvre le processus productif du peintre : de longs rouleaux de papier importés d’Allemagne puis découpés au format ; la peinture industrielle, essentiellement noire, lissée avec des gestes longuement muris qui peuvent laisser une place au hasard, les formes qui se composent en fonction de l’imaginaire de celui qui les regardent (oui, cette faille ouverte dans une falaise pourrait être « L’Origine du Monde »).

Pour finir, Jean-Claude Durand-Boguet présente ses derniers dessins de plus petit format dans lesquels il a introduit des formes géométriques colorés dans des mouvements sismiques puis ouvre d’anciens cartons où reposent des mers immobiles.

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