Pour la première sortie de l’année en dehors de notre belle ville de Sète, notre groupe s’est retrouvé mardi 15 février au musée Fabre pour une exposition intitulée « La Beauté en partage ». Elle est consacrée à la politique d’enrichissement des collections du musée ces quinze dernières années. Le parcours chronologique se déploie en dix étapes, il est l’occasion d’offrir un voyage dans l’histoire de l’art et de révéler les grands axes et sources d’acquisition.

La première salle « les acquisitions, une des missions des musées« , est dédiée à la peinture italienne du XVIIe siècle. Notre guide a centré son commentaire sur deux œuvres d’inspiration caravagesque : « Judith et Holopherne » et « Lamentation sur le Christ mort ». Elle nous a également rappelé la mission première des musées de France : la conservation, et donc aussi la restauration, puisque les collections sont inaliénables.

La deuxième salle, « œuvre d’intérêt patrimonial majeur », nous a fourni l’occasion d’admirer un tableau de Nicolas Poussin « Vénus et Adonis » dont la reconstitution a exigé une très longue et très coûteuse procédure d’acquisition nécessitant de nombreux soutiens, aussi bien institutions publiques que mécènes.

Nicolas Poussin, Vénus et Adonis

Nous avançons dans le temps et abordons la période néoclassique. Nous nous arrêtons devant une toile de Pierre Henri de Valenciennes : « Pyrrhus apercevant Philoctète dans son antre ».

Ce tableau a été acheté en galerie. Son acquisition permet la confrontation avec les trois autres œuvres traitant du même thème (un dessin et un tableau de F-X Fabre et un tableau de Michallon).

La salle suivante est dédiée au « Bel ouvrage montpelliérain ». Nous avons découvert une commode marquetée représentant la place du Peyrou. C’est également dans cette section que sont exposés des objets acquis grâce aux Amis du musée Fabre ; un très beau vase à pharmacie a retenu notre attention.

L’étape suivante est consacrée à un autre mode d’acquisition : le don (donation ou legs). L’histoire du musée est fondée sur le legs du peintre F-X Fabre qui, en 1825, offre ses collections à la ville. Notre guide a choisi « Femmes à la fontaine » de Dominique Louis Papety. Cette toile de 1839 est représentative du style néogrec, très en vogue au XIXe siècle. Elle a enrichi le fonds grâce à un don en 2010.

Femmes à la fontaine

Les achats se font aussi par l’intermédiaire des maisons de vente selon le principe des ventes aux enchères. C’est par ce canal que le dessin de François-Léon Bénouville représentant son ami peintre Alexandre Cabanel est entré dans les collections.

Nous arrivons à présent à la fin du XIXe siècle. Nous nous penchons sur un artiste bien ancré dans son Languedoc natal : Max Leenhardt. Pensons à sa toile représentant les prisonnières huguenotes à la tour de Constance d’Aigues Mortes. Notre guide nous présente « Etudiants aux bords du Lez », un exemple de donation sous réserve d’usufruit.

paysages méridionaux

Un autre mode d’acquisition, plus rare, est la préemption. L’état se substitue à l’acheteur qui a remporté la vente et paie le montant des enchères. C’est ainsi que la toile d’Auguste Chabaud « Les filles en vert », représentative de la période fauve, a pu rejoindre les collections.

L’avant-dernière salle est consacrée au mécénat. Cette pratique permet au musée d’accroître ses collections et aux entreprises de bénéficier de déductions fiscales. Une toile de Pierre Soulages, « Peinture 181×405 cm, 12 avril 2012 » a été acquise grâce au don de la Fondation d’Entreprise en 2013. Il est à noter que cet artiste a fait une très importante donation (une vingtaine de tableaux) à la ville.

C’est sur cette pratique que se termine notre parcours. La dernière salle témoigne, entre autres, du mouvement « Supports/Surfaces » créé en 1970 en présentant une œuvre de Claude Viallat qu’il a offerte à l’issue de la rétrospective présentée en 2014.

Claude Viallat 1992

Nous terminons ce parcours devant une œuvre que le musée souhaite acquérir : un triptyque de Yan Pei Ming (l’artiste entouré par Bruyas et Courbet).

Nous avons tous été sensibles aux qualités de notre guide ; ses commentaires clairs et complets nous ont permis d’apprécier « La Beauté en partage » tout en nous familiarisant avec les différentes missions du musée.

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